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Judith et Jérémy Kean ne déterrent pas des louis d’or enfouis dans la campagne montreuilloise. Ces Anglais, propriétaires d’une maison de vacances à Camiers, ne chassent que les trésors touristiques. Pour pénétrer dans leur monde merveilleux de geocacheurs, il n’y a qu’à suivre son… GPS !

1 – Un geocacheur sachant cacher… … est un bon geocacheur, qu’on se le dise ! Derrière ce mot anglais se cache un loisir qui a le vent en poupe. L’idée, c’est de randonner à la recherche d’une « cache » (voir ci-dessous), dissimulée dans un endroit digne d’intérêt : un panorama à couper le souffle, une bâtisse originale… Le tout guidé via des coordonnées préalablement entrées dans un GPS. Pour corser le jeu, et lui donner une touche de chasse au trésor, il y a souvent des énigmes à résoudre pour déchiffrer des codes utiles à la progression du promeneur. « Ce sont de bonnes idées de balades, avec des choses intéressantes à découvrir, pas toujours touristiques d’ailleurs… Mais toujours accessibles à tous », expliquent Judith et Jérémy Kean, à l’origine de plusieurs circuits dans le Montreuillois, où ils ont dissimulé une quinzaine de caches.

2 – Pour vivre heureux,vivons geocaching.

Judith Kean a découvert le geocaching dans un article, il y a six ans, et a converti son mari et ses deux enfants. « Nous aimons marcher, mais les enfants n’ont pas toujours envie de nous suivre. J’ai trouvé que c’était une bonne idée pour les encourager. » Banco ! La famille s’inscrit alors sur le site gratuit geocaching. com, qui référence les circuits dans le monde entier. « Mais s’il y en avait chez nous, à Oxted, il n’y avait rien à Camiers. » Ni une ni deux, les Kean décident de cacher de petits « trésors » dans la nature montreuilloise, pour faire découvrir à la communauté des geocacheurs les merveilles de ce coin de France qu’ils affectionnent. Parmi les lieux qu’ils recommandent : « l’église et la mer » à Camiers « l’huître de Whitstable » sur le port d’Étaples les environs du cimetière anglais d’Étaples les éoliennes… « Tout est question d’imagination. Souvent ce sont des lieux de nature préservée ou de petits clins d’oeil amusants ! » Sur le site, le couple indique le niveau de difficulté de l’énigme et du terrain, ainsi que le temps estimé.

3 – L’arbrequi cache la forêt.

Si certains fans comptent à leur actif des milliers de caches, Judith et Jérémy n’en sont pas là. « Nous ne sommes que des amateurs.

Pour nous, c’est d’abord un jeu. » Pour preuve, le couple, à l’humour british, a mis une cache tout près de son domicile, « histoire de s’amuser à voir les gens chercher » derrière un panneau ou une rambarde… Une quinzaine de caches en tout, pas plus. « Car il faut s’en occuper, venir voir que tout est en place régulièrement. Beaucoup disparaissent, à cause du vent, des animaux, d’autres sont volées. » Mais le couple est formel, d’autres geocacheurs sévissent dans les environs. Des pseudos qu’on retrouve sur Internet, à côté d’autres caches à découvrir : les blockhaus de Camiers ou le sommet du Mont Saint-Frieux… Et à voir les messages laissés sur place (une autre tradition de geocacheurs), nombreux sont les touristes à s’y frotter. À croire que beaucoup aiment chercher la petite… boîte !

PAR ÉLODIE ADJOUDJ
montreuil@lavoixdunord.fr