voir le test réalisé par LESNUMERIQUES :


On n’attendait pas forcément le leader mondial du GPS sur le terrain des bracelets connectés, mais après tout, n’y a-t-il pas toute légitimité ? Garmin embrasse donc ce marché en pleine explosion avec le Vivofit, un bracelet pas tout à fait comme les autres et qui tente de marquer de son empreinte le monde du « quantified self » par sa singularité. Vendu moins de 120 €, il arrive cependant dans un univers déjà encombré, voire saturé, où quelques précurseurs comme Fitbit et son Flex ou Jawbone et ses Up et Up 24 ont déjà largement su convaincre.

Vivo 6

Ergonomie3/5


C’est un tracker qui pourrait ressembler à beaucoup d’autres. Le Vivofit est constitué d’un petit module électronique qui vient s’enficher dans un bracelet en caoutchouc. Il est d’ailleurs livré avec deux bracelets de tailles différentes, ce qui est appréciable lorsque l’on sait que certaines marques — coucou les gens de chez #polar ! — nous invitent à jouer les bricoleurs pour ajuster leur bracelet à notre poignet ! D’autres bracelets de différentes couleurs (violet, bleu, vert et gris) sont proposés en option par Garmin.

Vivo 1

Le petit module électronique se glisse dans l’un des deux bracelets en caoutchouc fourni.


Avec un système de double fixation à deux ergots, le Vivofit peut être parfaitement adapté. Une fois l’attelage en place, l’écran du Vivofit émerge. Sur sa droite, un petit bouton qu’il faudra presser pour modifier l’affichage et accéder à certaines fonctions, comme la synchronisation des données (soit en Wi-Fi avec un ordinateur à l’aide d’un mini-dongle fourni, soit en Bluetooth avec un smartphone). Le Vivofit fonctionne sur pile et est étanche (-50 m). On peut lui coupler une ceinture cardiofréquencemètre.

Le capteur au quotidien4/5



Face à ses concurrents, le Vivofit possède au moins deux particularités. D’abord, son affichage est permanent. Inutile d’appuyer sur un bouton pour allumer l’écran du tracker et connaître l’avancée de notre activité. À base d’encre électronique, l’écran affiche ainsi constamment la fonction choisie : nombre de pas ; but à atteindre ; distance parcourue ; calories brûlées ; heure . Il suffit de sélectionner celle désirée à l’aide de l’unique bouton du bracelet qui peut, ainsi, se transformer en montre permanente, par exemple. La qualité d’affichage est excellente, même en plein soleil. 

Vivo 2(2)

Visibilité maximale en plein soleil : le Vivofit doit beaucoup à la nature et la qualité de son écran.


Autre singularité, le Vivofit détermine lui-même le nombre de pas que l’on doit effectuer chaque jour. Pour cela, il est doté d’un algorithme de calcul qui adapte automatiquement l’objectif quotidien à l’historique de l’activité de l’utilisateur. Gare ! Il suffit d’avoir utilisé le bracelet lors d’une sortie running et ainsi avoir enregistré quelques milliers de pas supplémentaires lors d’une journée pour que, le lendemain, Vivofit nous fixe un objectif de pas assez élevé… Cette fonctionnalité est assez déconcertante. S’il reste possible de se challenger en atteignant au moins l’objectif fixé, la motivation nous a néanmoins semblé moins grande qu’avec d’autres bracelets précédemment testés, comme le Nike+ FuelBand SE ou le nouveau Jawbone Up 24…

Surmontant les chiffres affichés sur l’écran, une petite barre rouge intéressante peut apparaître lors d’un arrêt d’activité prolongé. Celle-ci nous invite à nous bouger un peu. Il suffit de marcher quelques minutes pour qu’elle disparaisse. Une petite vibration aurait sans doute été une meilleure alliée : si l’on ne jette pas régulièrement un œil sur l’écran du bracelet, on ignore que l’on est resté inactif trop longtemps. Le soir venu, il faut penser à passer le bracelet en mode « Sleep », en appuyant de façon prolongée sur le bouton, afin que le Vivofit surveille la qualité de notre sommeil. De la même façon, il faut appuyer de nouveau sur le bouton lors du réveil. Le bracelet n’ayant pas besoin d’être rechargé et étant parfaitement étanche, il est possible de le conserver sur soi 24h sur 24. Un petit nettoyage de l’intérieur du bracelet s’avère nécessaire de temps en temps.

L’interface3/5

L’interface est double. Les résultats du Vivofit peuvent être synchronisés soit sur l’application Garmin Connect dédiée aux smatphones (iOS et Android), soit sur la plateforme Garmin Connect en ligne. Celle-ci vient de subir un grand nettoyage de printemps (lire encadré) et… l’on s’y perd un peu. L’une et l’autre concentrent en un même lieu tous les résultats d’activités des produits Garmin. Si vous possédez par exemple une montre de running de la marque et que vous enregistrez vos données sur Garmin Connect, vos activités Vivofit pourront les rejoindre. 

Vivo 3

L’interface pour smartphone offre une visibilité claire de l’ensemble des données, mais peut-être trop « clinique ».


Pour synchroniser le bracelet, il faut appuyer longuement sur le bouton jusqu’à l’apparition de la mention « Sync », puis lancer la synchronisation via l’application. Il faut également effectuer une synchronisation pour collecter les données sur la journée et une pour celles concernant le sommeil. Dès lors, l’interface du smartphone affiche le nombre de pas effectués, l’objectif qui était fixé, mais aussi la distance parcourue et les calories dépensées. On peut même s’auto-liker et ajouter un commentaire, le but étant aussi de partager nos résultats avec notre communauté d’amis Garmin et de trouver notre place dans un classement de marcheurs, joggeurs, cyclistes et nageurs. Le cumul des données peut être affiché par jour, semaine, mois et année. Un système de badge récompense les meilleurs marcheurs. Attention, supposé fonctionner en Bluetooth 4.0, notre Vivofit n’effectuait pas ses synchronisations lorsque notre smartphone (un iPhone 5S) n’était pas connecté en Wi-Fi… Étrange. Se voulant riche, l’application manque clairement de vitamines dans son design, son aspect clinique n’étant pas à la hauteur de nos espérances.

Vivo 5

On peut aller plus loin dans l’analyse de nos données sur l’interface Garmin Connect pour Mac et PC.


De son côté, le vent de fraîcheur soufflant sur la plateforme Garmin Connect en ligne plonge encore dans la confusion. La section « Rapports » mélange de façon assez visuelle les données collectées par les différents produits Garmin enregistrés par l’utilisateur… mais, on a un peu l’impression d’être face à des tuiles Windows 7… Le possesseur du Vivofit retrouvera les mêmes écrans que sur son smartphone, avec, en plus, la possibilité d’obtenir des graphiques beaucoup plus détaillés (cliquer en haut, à gauche de chaque écran pour en savoir davantage). On sent une volonté de bien faire, mais l’ergonomie reste encore perfectible.

Autonomie5/5



On touche à la perfection. Garmin annonce une autonomie record de 1 an, ce qui place le Vivofit sur la plus haute marche du podium, devant le bracelet Shine de Misfitwearable (3 mois) et… tous les autres (4 à 8 jours). Pour l’heure, nous n’avons évidemment pas pu vérifier cette autonomie, qui confère au Vivofit une sacrée longueur d’avance en la matière sur ses concurrents.

Connect d’hier et d’aujourd’hui…

Depuis longtemps critiquée par de nombreux utilisateurs, la plateforme de stockage et de partage de données Garmin Connect vient de subir un très sérieux décrassage. Elle se veut désormais plus jeune, plus moderne et plus visuelle. Malgré tout, son ergonomie n’est pas forcément des plus engageantes, rien n’y étant encore tout à fait intuitif. Si l’on est trop déconcerté, il est possible de passer « temporairement » [sic!] en mode classique, donc de revenir à l’ancienne présentation.

4/5 Garmin Vivofit Les Numériques 2014-04-05 09:00:00

Points forts

  • Étanchéité (jusqu’à 50 m).
  • Affichage permanent.
  • Autonomie record (jusqu’à 1 an annoncé).

Points faibles

  • Objectif de pas fixé par le bracelet.
  • Absence de vibration lors d’un arrêt d’activité prolongé.
  • Synchronisations sur smartphone perfectibles.

Conclusion

Garmin se démarque véritablement de ses concurrents avec le Vivofit, un bracelet tracker d’activité à l’approche originale, notamment grâce à son écran à encre électronique qui propose un affichage permanent des données. Son autonomie (jusqu’à 1 an) et son étanchéité (-50 m) sont des atouts incontestables. Seul véritable bémol : l’interface Garmin Connect, un peu trop clinique sur smartphone et beaucoup trop fouillis sur ordinateur.

LES NUMERIQUES 4/5

Publié le: 5 avril 2014 09:00
Par Christophe Séfrin