Le géocaching,

C’est des hommes, qui cherchent
Et d’autres, qui cachent
Qui a commencé en premier ?
Celui qui cherche à cacher
Ou celui qui ne se cache pas de chercher ?
Chercher bien.
La solution est bien cachée.

Humeur liquide

Chaque mois, vous retrouverez à cet endroit très précis (il est donc inutile de brancher votre GPS, grands enfants que vous êtes…) mon billet d’humeur.
C’est à la demande d’un confrère marseillais ( dans le géocaching j’entend ) que je vais monopoliser mon inspiration au profit de notre cause.
Je vais essayer de porter haut le flambeau de tous les fureteurs pacifiques, de tous les fouineurs humanistes. De tout ceux qui ont fait de leurs temps libres, un prétexte à soulever les cailloux, à démonter en quelques minutes les murs de pierres que nos  ancêtres ont mis tant d’années à ériger, et à scruter sans en avoir l’air les cavités disponibles.

Pour ce premier billet, j’aimerais donner une définition simple et pertinente (à l’imagedes caches de Gontran 77) du billet d’humeur.

Tout d’abord, qu’est ce que l’humeur ? Je prends donc mon dictionnaire, car je ne me vante pas, moi, de tout savoir sur tout.
La définition est la suivante : « Substance liquide élaborée par l’organisme et présente dans  les articulations et dans certains organes (estomac, oeil, etc). »
Le géocacheur, qui a entassé les années comme des caches, est directement concerné par cette définition.
Car il sait, lui, mieux que le fringant éphèbe ou la jeune gazelle, que le crapahutage use les guibolles, la vue, et fait gargouiller l’estomac.
Il faut donc une humeur efficace dans les jambes, et dans les yeux. C’est scientifique, ce n’est pas moi qui invente, je n’ai fait que lire un dictionnaire, je suis un chroniqueur assidu, je me renseigne avant, je m’informe, je ne me lance pas aveuglément dans n’importe quelle direction, au hasard, en espérant que ma bonne étoile guide mon humeur (pas la liquide, l’autre).
J’en connais, des géocacheurs, qui mènent leurs quêtes au hasard… ce n’est pas l’idée que je me fais du géocaching. Je n’ai pas investi dans le GPS le plus efficace sur le marché selon les revues spécialisées pour laisser vagabonder mon humeur (pas la liquide, l’autre), et prendre le risque d’user mes articulations prématurément en sacrifiant mon humeur (pas l’autre, la liquide) dans des quêtes aléatoires ! Je préfère d’ailleurs passer à un autre sujet, je sens mon humeur (pas la liquide, l’autre) changer et je ne voudrai pas que ce premier billet d’humeur (celle de votre choix) devienne un billet de mauvaise humeur…

Quand Christophe Colomb a découvert l’Amérique, en 1492, en accostant sans le savoir aux Bahamas (latitude: 25-03N, longitude: 077-28W),
il a déclaré : « Est-il possible qu’un tel pays existât, et que l’on nous l’ait caché depuis tant d’années ? »
Ce fût ma réflexion en 2007, mots pour mots, quand je découvris le géocaching.

Je remercie donc ceux qui m’ont accueilli, moi le découvreur. Vous étiez comme ces indiens, curieux de ma figure, me touchant, étonnés, subjugués par mes habits spécialement étudiés pour survivre au fin fond de la garrigue Nîmoise.
Je souhaite donc que notre site (geocacheurs.fr) soit visité et fréquenté par de futurs fureteurs, car notre passion commune, symbole d’un humanisme sans frontière, doit être partagée par le plus grand nombre, afin de montrer que la vie, avant tout, c’est l’échange, la fraternité, et la curiosité sans cesse émoustillée (l’humilité est aussi une des valeurs du géocaching, mais ai-je besoin de le préciser…).

Et que les vrais sujets qui doivent alimenter les différents forums dont celui-ci doivent tourner autour de la boussole, du sextant, du baton de pélerin, de la boite en plastique, des bottes en caoutchouc, de l’imperméable et de la qualité des mets à emporter…….

Tout cela, évidemment, dans la bonne humeur…

Une bonne humeur qui fit défaut à Christophe coulomb, à la fin de sa vie. Puisqu’il est mort dans d’atroces souffrances, en raison de crises de gouttes à répétition (je fais allusion à l’humeur liquide des articulations précédemment évoquée, et non pas à l’autre, que le grand découvreur avait rigolote, c’est historique.
N’a t-il pas déclaré à la fin de sa vie :

« Je fus le premier socialiste : je ne savais pas où j’allais, je prenais les décisions

sans savoir ce qui allait se passer, j’ignorais où je me trouvais et j’ai fait tout ça aux frais du contribuable… » *).

Pour les prochaines chroniques, j’espère que nous aurons de plus en plus de lecteurs, qui deviendront ensuite des géocacheurs passionnés, que nous accueillerons tous comme il se doit, dans le respect de nos valeurs, selon la grande tradition fraternelle de notre passion  commune, c’est-à-dire en leur demandant la marque de leur GPS, pour voir si le nôtre, eh bien, s’il est pas mieux…

Ah humour ! Comme tes ailes sont indissociables de notre état d’esprit, hein ? Vous ne trouvez pas ?

A bientôt donc, dans la bonne humeur, pour un nouveau billet d’humeur, et n’oubliez pas de l’entretenir (l’humeur liquide).

Jacques VIGUIER alias

Vicarius

* l’honnêté intellectuelle m’oblige à préciser que cette citation est de Winston Churchill