Mega Event à Reims



Après avoir organisé le 2 ème méga event en France en  novembre 2012 (GC3F33E), l’association des Géocacheurs de Champagne vous propose de renouveler l’expérience d’un grand rassemblement international au cœur de la Champagne à Reims.

La forêt règne à perte de vue, dans un silence absolu, sur les hauteurs du Mont-Dore. Même les rayons du soleil peinent à se frayer un chemin à travers les branches. Seule la montagne de Bozat est parvenue à freiner la progression des arbres. Des racines, un tapis de feuillages, une dense végétation et de gros blocs basaltiques sont solidement accrochés au plateau volcanique depuis des centaines d’années…

Après une raide montée face à cette infranchissable falaise surgit une première pierre soigneusement gravée d’une croix latine. Quelques mètres plus loin, un deuxième bloc de basalte avec des croix, mais aussi des dates, toutes de la fin du 19e siècle et un « A » à la graphie caractéristique.

Des croix latines et des formes plus élaborées

Puis, à l’écart du chemin dans une clairière, une pierre idéalement plate de 8 m², entièrement recouverte. Récurrentes, les croix se confondent parfois avec des initiales, dont certaines reviennent à plusieurs reprises, et des dates parfaitement lisibles. Plus rares et plus élaborées, des représentations de « calvaires », d’« évêques » avec des cercles superposés et même des formes anthropomorphes. Le tout constitue un ensemble assez homogène, appelé la Table des bergers.

Certaines inscriptions se retrouvent ailleurs, comme sur un buron de Malbo (Cantal), bâti en 1787. Photo Jean-Louis Gorce

La signification des inscriptions reste une énigme. Photo Jean-Louis Gorce

Que signifient ces inscriptions dessinées dans un endroit aux airs fantasmagoriques ? Qui les a gravées et pourquoi ? Sanctuaire préhistorique ? Site druidique ? Lieu de dévotion ou de pèlerinage pour protéger les animaux ? Le site alimente notamment les théories de psycho-historiens, qui y voient une inspiration néolithique.

La petite fille de la maison hantée en Auvergne

Frédéric Surmely, chercheur et conservateur du patrimoine à la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) Auvergne balaie certaines hypothèses. « Il est très difficile de dater des gravures, mais les représentations de croix latines, l’écriture avec les initiales et la technique utilisée, probablement à l’aide d’une pointe en fer, excluent l’époque préhistorique. »

« Les représentations de croix latines, l’écriture avec les initiales et la technique utilisée excluent l’époque préhistorique. »

Frédéric Surmely (Chercheur et conservateur du patrimoine à la Drac Auvergne)

Pour ce géologue de formation, les motifs dateraient plutôt du 18e ou du 19e siècle. Mais leurs fonctions et leurs interprétations, elles, restent mystérieuses. « Ce pourrait être une forme de rituel, où l’on serait venu conjurer le mauvais sort tous les ans. » Et de poursuivre : « Il ne s’agit pas d’un acte isolé, mais d’une œuvre collective, qui se transmettait peut-être de générations en générations. »

Entièrement recouverte, y compris sur les côtés, la dalle est l’une des rares parfaitement planes dans la zone. Photo Jean-Louis Gorce

Pour en savoir plus, il faudrait réaliser des sondages, des fouilles et trouver des objets significatifs ou des matériaux organiques, les comparer. L’altération naturelle des lieux, recouverts d’une épaisse couche de neige durant l’hiver, pourraient cacher de précieux indices… Sous ces tapis d’écorces et de feuilles mortes dorment peut-être des vestiges, témoins de rites d’une autre époque qui auraient donné leur nom à la Table des bergers…

Geocaching et préservation du site

A l’office du tourisme du Sancy, « on ne communique pas sur la Table des bergers. On a très peu d’infos donc ce serait difficile », indique Marie-Hélène Guitard, responsable du bureau d’accueil du Mont Dore.

Mais les amateurs de geocaching (*) n’ont pas besoin de guide pour s’y rendre. En 2009, un Puydômois passionné de randonné, Michel Grodwohl, inscrit la Table des bergers sur un site web dédié.Roque Rodriguez, geocacheur montpellierain, s’y rend l’année suivante. Après trente minutes de recherches pour trouver la fameuse table, « nous sommes tombés sur un petit groupe de locaux, très surpris, pour ne pas dire pas très contents, de voir des touristes ici… », se souvient-il.

Les visites, plus fréquentes, n’aident pas à la préservation des lieux. Certains promeneurs ont tenté de graver leur nom sur la table… La Drac a installé, voilà deux ans, un panneau rappelant qu’il s’agit d’un « site archéologique classé ». Frédéric Surmely prévient en souriant : « Nous avions pensé à le clôturer ou à l’enfouir, mais la meilleure protection de la Table, c’est la montée à 15 % qu’il faut franchir ! »


La Table des bergers ne se trouve pas sur le chemin des troupeaux. Ni les cadastres, ni les registres de l’Église, ni aucun document d’archives n’en font état. Photo Jean-Louis Gorce

(*) Né au début des années 2000, le geocaching est une forme de chasse au trésor qui consiste à utiliser le GPS pour trouver ou dissimuler des « caches », dans plus de 200 pays à travers le monde. En Auvergne, il existe plusieurs milliers de « caches ».

 

Un article de Marielle Bastide publié dans le-pays.fr

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Mise à jour de Février 2017 : il convient d’ajouter :

Cela fait trois ans que Kévin Carlier parcourt chemins de randonnées, rivières, forêts… avec un seul but, mettre la main sur le plus de géocaches possible. Ces petites capsules cachées en pleine nature et reliées à des coordonnées GPS, n’attendent que d’être dénichées par les nombreux amateurs de géocaching. Si cette activité peut paraître surprenante, voire dérisoire, au premier abord, il s’agit d’un véritable phénomène qui fait de plus en plus d’adeptes à travers le monde. Depuis la première géocache posée en mai 2000 aux États-Unis, ce loisir compte toujours plus d’adeptes et atteint désormais les trois millions de joueurs répartis sur 180 pays.

Sport et aventure

Parmi eux, Kévin Carlier. Ce moniteur de voile et de kayak à Veulettes-sur-Mer a découvert le géocaching en 2011 : « C’est une ancienne collègue qui m’en a parlé, il y avait une géocache à 300 mètres de mon lieu de travail. Je suis allé voir par curiosité. J’ai tout de suite trouvé le concept sympa ! ». Et pour se lancer, rien de plus simple, il suffit de s’inscrire sur le site www.geocaching.com et de se munir d’un GPS ou de l’application officielle sur smartphone. À partir de là, c’est au joueur de choisir le niveau de difficulté souhaité. « Le système de notation va de 1 à 5, explique le jeune homme de 25 ans. Le niveau 1 est accessible aux fauteuils roulants. Mais, pour le niveau le plus élevé, il faut se munir de matériel comme une corde pour escalader et monter aux arbres, ou un kayak pour traverser une rivière… C’est la même chose pour le degré de difficulté de recherche, plus la note est élevée, plus la géocache est petite et difficile à trouver ».

Kévin Carlier se souvient justement d’une capsule qui lui avait donné du fil à retordre : « C’était à la frontière luxembourgeoise, elle était cachée à 30 mètres de profondeur au fin fond d’une faille. J’ai dû descendre dans un passage très étroit à l’aide de cordes. Nous étions trois joueurs et nous avons mis 2 h 30 pour la trouver ! ». Le sport et l’aventure, c’est justement ce qui plaît à ce passionné qui n’hésite pas à planifier ses week-ends, mais aussi ses vacances, en fonction des géocaches à dénicher. « Début septembre, je m’envole pour San Francisco. Je n’aurais jamais pensé mettre les pieds aux États-Unis pourtant le géocaching m’y a déjà envoyé cinq fois ! », explique-t-il.

Sa détermination lui a permis de trouver plus de 33 000 capsules et d’atteindre la deuxième place du classement des géocacheurs français.

Emélie Lailavoix

Paris Normandie.fr