On ne les voit pas mais ils sont sous nos yeux. 200 caches abritent des trésors au Bois-Joalland, en centre-ville ou sur les chemins côtiers. Le jeu se nomme géocaching. Il compte 5 millions de fans dans le monde.

« C’est un jeu de plein air qui permet de se promener tout en débusquant des objets cachés, raconte Didier Jouvin. Il faut juste avoir un GPS comme celui qu’on a sur son smartphone ou qu’on achète d’occasion 80 € sur Internet. »

Le Nazairien de 43 ans est, avec sa femme Corinne, un des principaux acteurs du réseau Géocaching dans la région nazairienne. Un jeu mondial apparu en 2000 comptant désormais 5 millions d’adeptes qui traquent ou disposent eux-mêmes les 2 millions d’objets cachés, du Canada à l’Inde, de l’Australie à l’Europe. « Les trésors en soi n’ont pas de valeur, détaille le couple. Il s’agit de petits soldats, de pin’s ou de fèves. L’intérêt est surtout de chercher ces petites boîtes secrètes, et de les trouver ! »

Dans le creux des troncs

Sous une pierre, au creux d’un tronc ou sous un faux champignon, de petits coffrets abritent le court texte expliquant le principe du jeu, la babiole qui sert de trésor et une feuille sur laquelle on peut témoigner de son passage avant de tout remettre en place.

Pour entrer dans le jeu, la démarche est simple : il faut aller sur Internet, choisir un lieu de balade et noter les coordonnées GPS des caches installées dans les environs. Dans un rayon de 25 kilomètres autour de Saint-Nazaire, 300 objets ont déjà été déposés, dont un bon tiers dans le Pays de Retz.

« Nous avons découvert ce jeu sur Internet en 2007, poursuit ce papa de trois enfants. À l’époque, il n’y avait qu’une cache dans le coin, en Brière près de Crossac. » Depuis, la communauté locale de géocacheurs s’est agrandie et l’équipe familiale baptisée Les Cinq a été rejoint par Petit loup, Lazuli44 ou les Découvreurs. Des familles mais aussi des couples sans enfants ou des retraités.

Onze géocaches permettent par exemple de faire le tour du Bois-Joalland, d’autres de découvrir l’ancien camp des sous-mariniers allemands près de Beauregard ou de flâner dans le parc paysager

« Aujourd’hui, on prend autant de plaisir à chercher qu’à créer de nouvelles caches, » confie le couple. Les Jouvin ont ainsi 1 656 découvertes à leur actif mais aussi 117 nouvelles créations. « Nous venons même d’ajouter 86 caches supplémentaires dans les environs, » s’enthousiasme Didier. Car la passion de ce technicien du terminal méthanier de Montoir est de créer des caches aussi insolites qu’amusantes. Un de ces chefs-d’oeuvre est ainsi une cache qui se révèle lorsqu’un moteur électrique la fait descendre de l’arbre au bout d’un fil. Le mouvement se déclenche par le promeneur qui pose sa pile entre deux vis masquant un mécanisme subtil. À vous de jouer.

(1) Site Internet : geocaching.com ou mides.fr. Applications smartphone : introgeocaching (gratuit) ou geocaching (9 €)

Thierry HAMEAU.

Ouest-France